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Titel
Dombresson, Chronique d'une localité paisible.


Autor(en)
Evard, Maurice
Erschienen
Chézard-Saint-Martin 2004: Editions de la Chatiere
Anzahl Seiten
132 S.
Preis
URL
Rezensiert für infoclio.ch und H-Soz-Kult von:
Jean Courvoisier

Voici le cinquième volume d’une collection qui a présenté, jusqu’ici, les villages du Val-de-Ruz accrochés au pied du Jura, à l’exception de Savagnier. Une solide couverture jaune, cartonnée, est ornée d’une gerbe d’or sur fond d’azur, les armoiries communales. A l’intérieur apparaît immédiatement une carte d’ensemble de Dombresson, dressée en 1879; à l’opposé se trouve un plan du village en 2004. Pour les lecteurs attentifs, ce sont des documents indispensables. Mieux vaut feuilleter le livre avant de s’attaquer au texte, pour apprécier la très abondante illustration en noir et blanc et en couleurs. L’auteur a réuni un matériel considérable d’images. Maisons, fontaines, personnages isolés ou en groupe, objets les plus divers, avec des légendes précises. Suivons donc le guide après avoir examiné la table des matières (p. 127). Elle donne de l’ensemble une bonne idée, et permet surtout d’atteindre tel sujet particulier.

Le territoire, qui s’étend jusqu’à la frontière bernoise, est parcouru de torrents, dont un traversa le village à ciel ouvert jusqu’en 1927. Ces cours d’eau permirent la construction de moulins. Des chiffres précis montrent l’évolution des forêts communales qui débordent dans les communes voisines. Quant aux chemins nécessaires à l’exploitation, certains furent établis par des chômeurs lors des crises horlogères du XXe siècle. En bonne place, figure le trésor monétaire d’époque romaine découvert en 1824, étudié scientifiquement un siècle et demi plus tard! Des troubles furent provoqués par l’installation de la République neuchâteloise. Une photographie éloquente rappelle un des barrages de défense, faits de troncs d’arbres, en travers de la Grand-Rue et en divers lieux du canton, au printemps 1940.

Les communiers bénéficiaient d’avantages: d’une forge, d’un four, d’un abattoir, d’une buanderie, d’un poids public, d’une rebatte pour broyer les fruits et d’un pressoir. Une particularité de Dombresson était la mise à disposition de jardins aux communiers, avec interdiction de les sous-louer à des étrangers. Nombre de rubriques sont dédiées à l’eau des fontaines, documentées dès le XVIIIe siècle, puis à l’électricité: éclairage des rues débutant en 1903. Impossible de tout détailler; citons au moins l’école dotée d’enseignants, dès 1562. Il est question aussi des écoles de montagne, favorisées par la République et de la fondation Borel qui est devenue un centre pédagogique, après avoir été un orphelinat ouvert en 1880, enfin de l’acquisition tardive de la métairie de Frienisberg, sur le territoire de Villiers. Un «feuilleton à rebondissement» caractérise l’histoire de la fabrique d’horlogerie. En revanche de petits ateliers ont vu prospérer leurs spécialités. Nombre de précisions ponctuent l’histoire du télégraphe, du téléphone et de la poste. Les amateurs sont comblés par les détails relatifs aux routes, au tram venant des Hauts-Geneveys et à l’échec d’un service automobile vers Saint-Imier.

Un graphique saisissant montre la montée des dépenses communales de 1900 à 2003, «ramenées à l’indice 100 de 1914». Nombre de sociétés ont leur histoire: la fanfare La Constante disparue en 1985, celle de la Croix-Bleue, la société d’embellissement, celle des bains et patinage, la société de tir «Patrie», le Football- Club, l’Union chorale (Dombresson-Villiers), le Ski-Club Chasseral. Parmi d’autres encore, les «Bourdons» est une Guggenmusik, colorée, au propre et au figuré. Les lecteurs trouveront des renseignements permettant de développer des études forcément limitées dans l’ouvrage en question. Une photographie rougeoyante de l’incendie du temple, en août 1994, remémore à quel point l’édifice fut atteint. Au XXe siècle, d’autres incendies ont fait disparaître diverses maisons, dont un vaste immeuble de la Grand-Rue. Grâce à Maurice Evard, nous avons en mains un beau livre, bien documenté, qui prend sa juste place dans une série.

Citation:
Jean Courvoisier: Compte rendu de: Maurice EVARD, Dombresson, Chronique d'une localité paisible, Chézard-Saint-Martin, Editions de la Chatière, 2004, 132 p. Première publication dans: Revue historique neuchâteloise, année 144-4, 2007, p. 294-295.

Redaktion
Veröffentlicht am
20.12.2010
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Die Rezension ist hervorgegangen aus der Kooperation mit infoclio.ch (Redaktionelle Betreuung: Eliane Kurmann und Philippe Rogger). http://www.infoclio.ch/
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